Maman de Sharafat Ali

SHAKEELA ALI
35 ans. Maman de Sharafat Ali. Femme au foyer. Quatre enfants.

« Je suis très contente que mon fils aille à lʼécole. La main de Dieu sʼest posée sur nous. Je vais tous les mois à la réunion de lʼécole. Le professeur me dit que mon fils travaille bien mais quʼil faut quand même que jʼaie un oeil sur lui pour être sûre quʼil fasse bien ses devoirs. Quand Sharafat nʼallait pas à lʼécole, nous étions beaucoup plus mobiles et allions souvent visiter la famille. Aujourdʼhui, on se déplace uniquement lorsque Sharafat est en vacances, car son éducation est très importante. »


Maman de Waseem

SAIRA BAANU
40 ans. Maman de Wassem. Travaille. Six enfants.

« Avant, Wassem apprenait à faire de la couture et il mʼaidait de temps en temps à vendre des fruits et des légumes. Maintenant, il ne travaille plus du tout car il est toujours en train dʼétudier. Et je suis bien contente quʼil étudie. Le comportement de Wassem a changé depuis quʼil va à lʼécole. Maintenant, il prend tous les jours une douche et je nʼai plus besoin de lui répéter tout le temps quʼil faut se laver. Tant pis sʼil ne travaille plus ! On a quand même suffisamment dʼargent pour vivre. Moi, je ne sais pas lire, ni écrire. Mon mari, lui, est allé jusquʼà la classe 3. Jʼaimerais beaucoup apprendre à lire et à écrire. »


Grand-mère de Hashmeen1

HASEEN JAHAN
50 ans. Grand-mère de Hashmeen. Femme au foyer.

« Je ne travaille pas. Je ne sais pas lire, ni écrire. Cʼest mon mari et mon fils qui travaillent. Jʼaimais beaucoup vivre avec mon fils, mais il a dû partir car il avait besoin de lʼélectricité pour travailler. Il habite donc ailleurs avec sa femme. Jʼavais deux fils et trois filles mais il y a trois ans, une de mes filles est décédée. Jʼétais très triste quand mon fils est parti et très attachée à ma petite fille Hashmeen, alors elle est restée avec moi. » 

« Je suis vraiment très contente que ma petite fille aille à lʼécole. Avant, il fallait que je lui demande dix fois de suite de se lever et maintenant, elle se lève toute seule. Et cʼest elle qui me dit maintenant de me dépêcher de lui donner ses vêtements ! Moi, je veux dʼabord quʼelle mange, mais elle me dit quʼelle nʼa pas le temps, quʼelle grignotera sur le trajet… »


SURAIYA
30 ans. Maman de Saif.

Suraiya a étudié jusquʼà la classe 5. Son mari travaille dans un atelier de broderie. « Je suis très contente que mon fils aille à lʼécole City Public School. Souvent les gens du bidonville ont besoin dʼargent, donc ils préfèrent ne pas envoyer leur enfant à lʼécole pour quʼil puisse travailler et ramener de lʼargent. Mon fils travaille juste un peu lʼaprès-midi avec un menuisier. Avant, il ne pouvait pas aller à lʼécole gouvernementale, car on ne peut pas donner dʼadresse. Et pour être inscrit à lʼécole publique, il faut obligatoirement donner une preuve dʼadresse. »